Organisée en partenariat avec l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève (IHEID), la soirée avec le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne a réuni près de 250 personnes venues réfléchir, dialoguer et questionner le monde. Un public averti, captivé du début à la fin par une parole lumineuse et généreuse.

Lors de cette rencontre, il aura été question de traduction au sens le plus large du terme. À partir de son livre De langue à langue (Albin Michel, 2022), il a exploré la traduction non seulement entre les langues, mais aussi entre les cultures, les arts et les humanités. Il a défendu l’idée d’une « hospitalité de la traduction », capable d’accueillir l’autre sans l’effacer et de faire de chaque échange une ouverture vers le monde.

Il aura également été question d’universalisme, qu’il invite à repenser non comme un modèle imposé, mais comme un horizon commun à bâtir ensemble, en reconnaissant les différences comme autant de richesses. Retrouver en nous notre humanité partagée, dépasser les appartenances qui divisent pour imaginer un futur qui rassemble : tel fut le cœur de son message.

Après une première prise de parole inspirante, la discussion s’est ouverte à trois voix avec Davide Rodogno et Umut Yildirim, respectivement professeur d’histoire et de politique internationales et professeure adjointe, au Geneva Graduate Institute. Très vite, le public s’est joint à l’échange, posant de nombreuses questions aussi pertinentes que stimulantes. La soirée s’est conclue sur une séance de dédicaces chaleureuse.

Le lendemain, jeudi 6 novembre, le salon, en collaboration avec la professeure de philosophie de la classe, a organisé une rencontre entre Souleymane Bachir Diagne et des élèves genevois·es, autour d’un échange philosophique ouvert et stimulant.